J’ai une question à vous poser : êtes-vous discipliné ?

Selon le Larousse, la discipline est “l’aptitude de quelqu’un à obéir à des règles” ou encore « des règles de conduite que l’on s’impose, la maîtrise de soi et le sens du devoir”

Pour moi, la discipline c’est pouvoir rester concentré sur une tâche, sur un travail et s’y tenir jusqu’à atteindre les objectifs fixés. C’est répéter inlassablement des gestes, des mots pour obtenir des résultats. Or pour avancer dans nos projets, il faut des résultats.

A)    La discipline est dure car elle n’est pas naturelle :

Le mot connote tout sauf de l’excitation, du plaisir ou de l’envie. Il évoque la froideur et un côté militaire. On s’imagine faire des pompes et être attendu avec une baguette si on ne respecte pas la règle. Aujourd’hui, il semble avoir pris un coup de jeune et avec les américains, le mot se cache maintenant (selon moi) derrière le concept de « morning routine ». Le morning routine, c’est le fait de s’accorder du temps pour soi le matin en créant une routine pour notamment méditer, écrire, faire du sport ou du yoga afin de bien attaquer sa journée. Morning routine n’est pas aussi violent à dire que morning discipline, d’où je pense l’engouement que peut susciter le concept. La mise en place d’une mécanique inconsciente est belle mais la paresse nous rattrape souvent. Il y aurait une forme de plaisir à se lever tôt le matin et à faire rigoureusement 100 pompes ou son yoga.

Qu’il s’appelle morning routine ou discipline, je pense qu’il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de la répétition et de la rigueur dans les tâches que nous accomplissons dans nos vies pour atteindre nos objectifs.

D’après Wikipédia, “Selon le psychologue Walter Mischel de l’université de Stanford, qui a mené des expériences dans les années 1960, ce phénomène est principalement dû à un manque d’apprentissage de la maîtrise de soi. Selon lui, et quelques autres universitaires à sa suite, on peut apprendre cela vite et bien, ce qui est le cas des enfants, lorsque les parents les guident dans cet apprentissage”.

1. 1. ↑ Pourquoi remettons-nous souvent les choses au lendemain ? [archive], article du Le Monde, daté du 7 janvier 2011.

1. ↑ Pourquoi remettons-nous souvent les choses au lendemain ? [archive], Hubert Guillaud, publié le 7 décembre 2010 sur InertnetActu.net.

Petit, j’étais un sauvage, je ne savais pas ce que je devais faire, quoi dire, où aller. J’étais spontané et j’avais une énergie déjà anormalement élevée. Pour me calmer, je trainais dans les rues car à la maison ce n’était pas la joie. Un jour de septembre, je me suis rendu à la Journée des Associations ; une journée conçue pour présenter les sports de la ville. Il y avait des stands, des animations et des démonstrations de différents sports.

En m’approchant du stand de judo, je me suis dit que c’était impressionnant. Les combattants étaient beaux avec leurs kimonos et tout semblait propre, inspirant et bien exécuté.

Je me suis dit qu’il fallait que je fasse du judo. Mon père m’a donné de quoi payer l’inscription. J’ai acheté un kimono et j’ai pu commencer le judo. A bout de quelques semaines, le professeur m’a dit que le chèque n’était pas passé et que je devais arrêter les entraînements. J’ai eu honte devant mes camarades et j’ai arrêté. Mais j’avais tout de même pu, pendant ces quelques semaines, apprécier ce calme, cette rigueur, cette propreté. A l’inverse de ce que je vivais à la maison.

Depuis ce jour, j’ai fait attention à la propreté, à la rigueur même si j’avais des lacunes dans beaucoup de domaines et que je ne pouvais l’appliquer partout (orthographe, etc.). Depuis cette courte expérience sportive, je faisais mon lit tous les matins et je faisais le ménage. J’avais gardé quelques petites habitudes qui m’ont finalement suivi au cours du temps.

B)    L’observation des plus grands champions

Un peu plus grand, j’ai commencé à travailler et à enchaîner de nombreux petits jobs, je me suis rendu compte que beaucoup de jobs étaient répétitifs ; peu importe que ce soit à l’usine ou dans ce que j’appelais les « jobs de bureaux ». Un jour, j’ai regardé un documentaire sur Rafael Nadal à la télé.

On montrait ce qu’il mangeait, où il jouait et il racontait ses rêves. Je m’étais dit que j’aurais dû continuer à faire du sport et que j’aurais pu trouver un moyen de me payer ce cours de judo. Puis, je me suis rendu compte que je pouvais utiliser les principes de la discipline sportive dans la vraie vie à défaut d’avoir l’argent pour payer les cours. J’ai donc essayé de faire du mieux que j’ai pu dans ces petits jobs. Je me souviens avoir été reçu par la directrice de l’hôpital de gérontologie de Marines, une ville du Val d’Oise, pour me féliciter de toute l’énergie et de la rigueur que je mettais à passer le balai et à nettoyer la zone salle de la blanchisserie. J’essayais toujours de faire du mieux que je pouvais.

Je me disais : “au pire, j’apprends ; au mieux, je peux être réembauché l’année prochaine”, ce qui m’éviterait de m’inquiéter pour le financement de mes études.

J’ai ainsi gardé cette « forme » de discipline dans les tâches. N’étant pas un robot et n’ayant pas eu de modèle, cela n’a jamais été parfait mais j’ai toujours essayé d’être discipliné.

Plus tard, je suis devenu consultant en informatique et j’ai compris l’importance de la méthode et des processus pour qu’une entreprise fonctionne. Enfin, plus récemment, en vente, j’ai compris que les techniques commerciales étaient elles aussi basées sur de la méthode et de la rigueur pour avoir des résultats. Cette discipline m’a permis de progresser et d’apprendre de mes erreurs car je savais précisément les points d’amélioration que je devais travailler en observant les zones où j’avais des difficultés.

C)    De la discipline à la procrastination

L’objectif de cet article est de vous sensibiliser à la mise en place d’une routine discipline dans les actions que vous menez.

Seule la décomposition des gestes, la répétition consciente ou non, l’amélioration continue vous permettront de réussir. Si vous n’êtes pas convaincus, regardez les sportifs. Si vous n’êtes pas sportifs, regardez les grands musiciens. Si vous n’êtes pas musiciens, regardez les grands chefs étoilés. La discipline demande souvent de mobiliser du temps pour faire sa tâche et nous passons souvent du temps à courir après le temps et à repousser les tâches que nous devons réaliser. La discipline, c’est maîtriser le temps et c’est là que nous guette la procrastination. Le fait de reporter à demain ce que l’on aurait dû faire aujourd’hui.

D)    La méthode de Swana Leitner !

J’ai utilisé de nombreuses méthodes au cours du temps pour apprendre à dompter mon calendrier. Puis j’ai découvert que Swana Leitner, une femme inspirante et un membre actif de Jungletoi, avait finalisé la production de son livre « La Procrastination ».

Sans attendre et sans procrastiner, j’ai lu le livre que j’ai reçu directement de la maison d’édition Mango avec qui je suis en contact et j’ai eu l’honneur de l’interviewer avant la sortie officielle de son livre maintenant disponible dans toutes les librairies.

Swana explique comment la procrastination est un fléau qui peut compromettre notre motivation et je pense notre « discipline ». Elle donne une méthode très efficace dans son ouvrage délicieux à lire !

Interview avec Swana Leitner >>> La procrastination 

Se procurer le livre >>> Procrastination 15 minutes magiques pour enfin avancer

En savoir plus sur Swana >>> Swana Leitner

J’ai testé sa méthode pour la rédaction d’articles et l’amélioration de mon livre et c’est redoutable !

Je vous recommande vivement de vous procurer son livre et de m’écrire en commentaire sur quel projet vous souhaitez être plus disciplinés.

A vos plumes ! 

Romain